Pour la dignité des peuples

Nous adhérons à tous mouvements, à toutes manifestations pacifiques qui expriment la volonté des peuples de vivre dans la dignité.

Comme artistes et comme responsables de l’association : Espace 150x295, nous vibrons avec les jeunes et avec ceux et celles qui aspirent à la justice et pour un monde meilleur.

Que ce soit dans le concept du Hanout / Espace, ou dans notre travail artistique, nous puisons notre énergie de la beauté et de la majesté du peuple marocain à qui nous dédions toute notre œuvre.


Faouzi Laatiris
Batoul Shimi

"Oum Issa" vidéo 05 mn Chatana workshop, Jordanie,2007


Batoul S'himi, from Morocco, recreated a kitchen space in an abandoned house by documenting on video her interviews with Um Isa, an elderly woman from the village, famous for her cooking.

Diala Khasawnih Studied architecture and interior design. She currently resides in Amman, Jordan, where she does art and writes.
Batoul S'himi, du Maroc, a recréé un espace de cuisine dans une maison abandonnée en documentant sur la vidéo ses entrevues avec l'Oum Issa, une vieille femme du village, célèbre pour sa cuisine.
Diala Khasawnih


"se voir dans l'autre" shatana Jordanie 2000- 2007



"se voir dans l'autre" shatana Jordanie 2000- 2007


"Le lever du jour" Musée d'art contemporain à Dôle, France1999


Texte écrit par Frédérique Bouglé à l'occasion de l'exposition au Musée d'art contemporain à Dôle, France1999

C’est la cause du motif qui pousse le motif à se répandre
Pas une œuvre d’allégorie , mais une œuvre palimpseste

Dans la tradition musulmane la représentation humaine est proscrite , et ce sont les motifs de l’écriture qui font sens sur le sens de l’écriture , et sur l’essence de l’espace ou les motifs du songe s’enracinent . Batoul S’himi est née à Asilah , sur la côte proche de Tanger . C’est une petite ville assez plat au ciel soyeux immense , qui dans ce premier spectacle pour un espace premier, broda dés son enfance les problématiques initiales de cette artiste fascinée par les miroirs .l’idée du reflet est aussi chère à l’islam pour lequel toute manifestation du monde terrestre est un reflet du monde céleste , c’est un double qui ressemble à son image originelle. De même en cosmologie les étoiles que l’on regarde ne sont pas à la place où on les voit , puisque les lumières de leurs images suivent la courbure d’un espace déformé par la matière , et nous parviennent déphasées et en retard dans des décalages spatiaux / temporels. L’image se répète en double , et parfois davantage , quand les images transmissent par l’espace se répercutent dans un palais de miroirs à multiples facettes .Le motif ornemental tel que l’utilise l’artiste avec ses tissus brodés de petits objets kitsch se répète aussi , et le motif floral original , symbole vivant de l’écriture , ne sera pas moins repérable qu’une galaxie. Sa démarche artistique participe de cette vision à la fois spirituelle, poétique et scientifique, et trouve l’aboutissement de son langage dans le système de la méthode choisie. Batoul part d’un fragment de réel, morceau d’étoffe imprimé qu’elle va coller sur une surface vierge où viendra se confondre la continuité d’un motif. Mais le motif est double, il fonctionne au sens propre et figuré, à la fois sujet premier de l’ornementation, et principe stratégique de recouvrement : c’est la cause du motif qui le pousse à se répandre .Il représente la structure d’un modèle qui va disséminer son représenté et sa parole dans le territoire blanc de la plénitude insoumise. C’est une totalité dans un principe de répétition et de différence, de ressemblance et d’écart, et une surface sauvage en attente d’être conquise par la trame florale .Ainsi , le fragment rejoint une totalité de répétition et de différence , de ressemblance et d’écart, et dans l’effacement du vide que gomme la saturation du motif en déploiement .Quant l’artiste utilise des photographies c’est encore ce principe qui ressurgit , mais de manière encore plu tautologique pour atteindre son paroxysme dans la mise en abîme du sujet. Le motif global rassemble un inventaire illimité de motifs répertoriés , sorte de patchwork qui assemble différents carrés d’étoffes photographique. La pièce ainsi
confectionnée offre autant de niveaux de lecture possible .De loin elle ne révèle que l’abstraction d’un seul motif soudé d’images qui n’en sont plus , alors que de prés c’est l’univers schizophrénique d’un kaléidoscope qui se multiple dans la rupture en affolante des motifs imagés , là ou le regard cherche désespérément à se poser. L’œuvre produite par Batoul S’himi n’est pas une œuvre d’allégorie , ce serait davantage une œuvre palimpseste , qui en recouvrant des supports vierges efface les figures des motifs qu’elle applique.
A Dole l’artiste a réalisé une installation lumineuse et subodorant intitulée Le lever du jour. A l’entrée du Musée et au carrefour des salles d’exposition Batoul a disposé au sol un tapis de forme circulaire parfaite et quatre mètres de diamètre .Composée de cinquante Kilos de poudre d’épice orangé , l’œuvre appelle d’autres sens , quand les fragrances capiteuses se mêlent aux festivités traditionnelles marocaines. L’artiste a recourt ici à un rituel nuptial initiatique en rapport à la main : en figure emblématique de virginité on pose un cercle d’henné dans la paume avant des retirer un bracelet orné de petites pointes défensives .Dans l’installation en question , en lévitation au dessus de la duvetine épicée , un anneau métallique suspendu en oblique et de même diamètre que son tapis poudré , distribue cinq séries d’autant de petites ampoules aux décharges électriques nerveuses , et dont les électrodes rappellent étrangement la forme du piment rouge et les cultes du feu : feu gustatif de l’épice , feu sacré de l’auréole , comme celle que l’on peut voir sur un volet du triptyque d’un anonyme comtois dans la salle XVII du musée. Si d’après les soufis , le cœur de l’homme ressemble à une lanterne dans laquelle se trouve sa conscience la plus secrète , dans la symbolique romane la mandorle valide la gloire cerclée de l’amande autour de laquelle rayonne une vibration de raies lumineuses .Et si le chiffre cinq tend à se répéter ( cinquante kilos d’épices , cinq séries de ampoules) c’est pour mieux ricocher sur les nombreuses figures de rhétorique auxquelles ce chiffre est lié : les cinq doigts de la mais , les cinq piliers de l’islam , les cinq heures de la prière , les cinq sens corporels , les cinq élément naturels(feu , air , terre , eau , éther) , les cinq planètes traditionnelles ( en dehors des luminaires déjà présents dans l’œuvre , soleil et lune) , et enfin le pentacle qui conjugue le premier impair et le premier pair , le masculin et le féminin 3+2 .Mais libérée de tant de symboles l’œuvre au niveau formel se soulève d’elle – même : comme le faisait remarquer Etienne Bossut , un artiste français présent le soir du vernissage , nous sommes surtout ici …au levier du jour !

Texte écrit par Frédéric Bouglé à l’occasion de l’exposition au musée d’art contemporain à Dôle , France.

"Printemps à Marrakech"





"Al ghiyab"


"Chant du champ" 2000 Centre Culturel de Warande Belgique





"Chant du champ" 2000 Centre Culturel de Warande Belgique





"Chant du champ" 2000 Centre Culturel de Warande Belgique




"Aquarelle" 2000 Plage d'ASILAH Maroc




"Tajedikt"2000 Atelier d'artistes, Marseille,France


Présentation de l'espace 150x295cm

espace 150x295 cm

Présentation: une agence de services se crée en 2004, avenue Khlid Ibn Walid, dans le centre ville de Martil, petite ville côtière non loin de Tétouan. L’initiative revient à un couple de deux artistes plasticiens pour répondre aux demandes variées d’un public composé, entre autres, d’étudiants de l’Institut National des Beaux-Arts de Tétouan.

Ces artistes: Batoul S’himi, originaire d’Asila, diplômée de ce même Institut et Faouzi Laatiris, artiste/professeur de volume dans le même établissement depuis 1993, ont naturellement développer ce lieu pour faire face à une situation difficile.

En effet, dans un pays où très peu d’espaces professionnels sont consacrés à la création contemporaine, les artistes doivent développer des activités annexes à leurs travaux artistiques. L’idée de la boutique et l’utilisation des mûrs s’est imposé comme lieu possible d’accrochage et d’installation à penser. L’originalité du projet consiste alors, à proposer, chaque mois, des travaux d’artistes exigeants, Marocains et d’ailleurs, dans le cadre banal de ce lieu de vie. Ainsi, l’art le plus méconnu du public, celui qui sort des écoles d’art et des ateliers, vit un moment au sein de l’activité journalière d’un “hanout” ouvert tous les jours sauf dimanches et jours fériés de 9h15 à 13h et de 15h à 19 h.
Ce petit espace favorise les rencontres informelles entre clients et visiteurs, publics et artistes, gens d’ici et d’ailleurs. Aux artistes de prendre en compte la réalité du lieu, d’utiliser par exemple les écrans d’ordinateurs, de mettre à profit les temps d’attentes obligés dans ces lieux.

Ce lieu indépendant a déjà exposé les oeuvres des deux artistes fondateurs, ainsi que celles de : Mohamed El Baz, Wissam El Moufid, Guy Limone...depuis l’année 2007, avec l’aide d’un mécène, l’espace 150 x 295 cm acquiert une oeuvre et souhaite constituer une collection représentative de l’art d’aujourd’hui. Dans un souci d’ouverture et pour affirmer son action, l’espace a mis en place un partenariat avec l’appartement 22 à Rabat qui a proposé une résidence à un artiste durant l’été 2007. Le workshop conduit par l’artiste invité a montré combien il est important de construire de tel projet au regard de l’intérêt suscité par le public. La qualité des travaux réalisés ainsi que les riches échanges en démontrent sa pertinence et invitent les organisateurs à poursuivre ce travail.


Avenue Khalid Ibn Walid, no 37
À coté de l’église / bibliothèque universitaire
93150 Martil, Maroc
Tel +212 (0) 39 68 87 54
GSM +212 (0) 66 28 98 42

Workshop à Martil "cocotte minute"Khssara aâliha aâbarti aâliha"

WORKSHOP à Martil au Maroc avec l'artiste Saemus Farrel
« Khssara aâliha / aâbarti aâliha »

Depuis quelques années, une partie de mon travail questionne une facette de l’univers de la femme marocaine. Je me suis intéressée à sa manière de gérer l’espace de la maison ainsi que sa décoration intérieure. La femme décide tout. De la couleur du motif , des objets dite décoratifs ainsi que les objets utilitaires.
Dans « Champs du champs » installation réaliser en 2003, j’ai essayé de porter un regard critique envers une tradition au nord du maroc qui veut que la famille de la mariée, expose tous les habits et autres objets destinais à l’épouse. Le spectacle est merveilleux, les matières, les couleurs les motifs et la manière de l’accrochage .tous ces éléments donne une image féerique.
Etalage de la fortune, même pour les plus infortuné.
J’ai traduit cela avec des objets réaliser en papier, et j’ai mis du piment rouge au sol…

Dernièrement, j’ai entamé un travail en vidéo. Il consiste à filmer les gestes de mes mains en train de gratter –avec un grattoir- des objets de cuisine.
La cuisine, avec tout les objets et matières qui font du lieu ce qui l’est, s’est imposé à moi.

Juste après cette approche, j’étais invité en Jordanie pour un workshop qui s’est déroulé à Shatana.
Le thème était le village même de Shatana, village que la plupart des habitant à majorité chrétienne, on dû quitté…
Le lieu de l’exposition : une maison abandonnée mais qui a été retapée pour l’occasion.
En choisissant –par intuition ?- la cuisine comme espace pour présenter le travail, je me suis trouvé en train de continuer la réflexion autour de l’espace-maison, espace de femme.
« Oum Aissa » est le titre de la vidéo que j’ai réalisé pendant le workshop.
Le titre est aussi le nom de la dame que l’on voit dans le film, en train de parler de son plat jordanien préféré.

Une dizaine de jours après Shatana, et pour le workshop de Martil je me suis attaquée à la matière, à la forme à la mémoire d’un objet de cuisine universel : La cocotte minute.
(j’ai évité un objet tel que la théière afin de ne pas tomber dans le cliché / Identité)
Après la matière souple et fragile du papier, le côté éphémère du piment. Je suis attiré par une matière rigide mais dont l’éclat et le sens – utilitaire de l’objet, m’interpelle.
Cocotte minute
Temps
Pression.
Ces deux mots résument l’autre côté de la médaille. L’univers de la femme (pas que marocaine) est aussi le feu, la sueur, et les odeurs qui collent à la peau…
L’objet cocotte minute est devenue dans ce travail un support
Pour alléger la forme
Ne laisser que l’ossature
Les trous comme une dentelle
La forme de l’objet vacille mais toujours reconnaissable.
Ce qui a fait dire à une dame –beaucoup se sont arrêté devant la pièce lors du workshop-« Khssara aâliha / aâbarti aâliha »
Batoul

TEXTE ECRIT PAR Jean-Louis Froment

Batoul shimi
L’artiste met le temps en mouvement jusqu’a nous donner le Sentiment de l’inouï du monde, d’un lieu, d’une population, d’une culture.
Il nous déplie et nous démultiplie dans sa fatalité esthétique.
L’enjeu, s’est la construction d’un signe qui de temps à autre peut trouver son existence à travers l’aventure vivante de celui qui le recherche.
Un signe qui va jusqu’aux autres.

Ici, quel est le prétexte de cette exposition sinon l’énonciation de son origine: le nom d’un pays où la mémoire est radicalement reconduite.

Jean- Louis Froment
Texte parue dans le catalogue / exposition « H+M=10 » Belgique 2003

C.V batoul shimi

BATOUL S HIMI

Vit et travaille à Martil.
Diplômée de l’Institut National des beaux-arts de Tétouan en 1998.
Cofondatrice de l’Espace 150 x295 à Martil, avec Faouzi Laatiris,
en 2005.
Présidente de l’association Espace 150 x 295 à Martil, Maroc
Prix de jeune talent Biennal dakart, Sénégal, 2002
Résidence à la cité des arts à PARIS, France 2003
Résidence à L’école des beaux arts la CAMBRE Bruxelles, Belgique2005
Participation au Workshop Chatana, Jordanie 2007


Expositions individuelles et collectives (sélection)

- "Sentences on the banks and other activities" DARAT AL FUNOUN, Amman, Jordanie, 2010

- Biennale d'art de Marrakech / Istanbul /Atene
À Palermo et à Catania, « OTHERS» 2010

- Observatori 2010 « living together » Valence, Espagne

- Donation / Exposition permanente à l’institut de tumeur de Milan, Commissaire Marco Maiocchi, Italie 2010

- AIM Biennale Marrakech, Palais Bahia, Marrakech, Maroc

- Fiac Alger, MAMA, Alger 2009

- « Looking Inside Out », Kunstnernnes Hus, Oslo, 2009

- Première Biennale de Bruxelles, 2008

- "World’s pressure", L’appartement 22, Rabat, 2008

- « L’art au féminin » MAMA, Alger ,2008


- « Complicités », résidence à L’appartement 22, Rabat,
avec Faouzi Laatiris, 2005.
- « France Maroc, expériences croisées à Marrakech »,
Musée de Marrakech ,2003
- Dak’Art, Biennale de Dakar, 2002

- « h+m=10 » Centre culturel De Warende, Belgique, 2002

- 2002 « Regarder Marseille » Galerie Artena, Marseille, France.

- Objet désorienté au Maroc, Musées des Arts Décoratifs, Paris, France, 1999

Batoul_shimi@yahoo.fr
www.batoulshimi.blogspot.com
www.espace150x295.blogspo.com
Tel : 0662726823
B.P : 501 Martil 93150 Maroc

"SE VOIR DANS L'AUTRE" 2000--2007

"SE VOIR DANS L'AUTRE"NAPLE ITALY 2006
"SE VOIR DANS L'AUTRE"ESPACE 150 x295cm Martil Maroc 2006
"SE VOIR DANS L'AUTRE"Centre d’art contemporain Fabiolazaal Anvers, Belgique, 2003
Se voir dans l’autre
Se voir dans l’autre Un concept ? Plutôt un prétexte pour travailler avec les autres …
Une occasion pour entrer en contact afin de construire quelque chose avec eux. « Se voir dans l’autre » est donc un travail dont les règles sont les suivantes :
1) Je demande à des personnes (complices/ futurs spectateurs) de porter accrochés ou dans leurs mains, un miroir qui me permet de me voir en eux. (Ce miroir sera le leur jusqu’au moment du vernissage.)

2) Une photo alors et prise pour « mémoriser» ce moment…

3) Le jour du vernissage le spectateur est invité a accroché le miroir / mémoire à côté de la photographie qui « témoigne » de l ‘acte de se voir dans l’autre…

Chaque intervention est gravée sur un C.D afin de projeter les images sur un écran PC. Le jeu ou le concept, est de rajouter les images/portrait après chaque exposition afin d’agrandir l’œuvre qui est toujours ouverte.
Je rêve de former une famille à l’échelle planétaire.
Le jour de décrochage, le spectateur récupère sa photo et son miroir.Par sa participation, le spectateur aura contribué à ce travail qui lui est dédié.
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* « se voir dans l’autre » Galerie ARTENA, Marseille, France, 2000
* « se voir dans l’autre » Centre d’art contemporain Fabiolazaal Anvers, Belgique, 2003
* « se voir dans l’autre » Maison de la culture, Tétouan, Maroc, 2005
* « se voir dans l’autre » Biennale de Naples, Italie, 2006
* « se voir dans l’autre »Festival Alegeria, Chefchaouen, Maroc, 2006
* « se voir dans l’autre » Espace 150x295cm, Martil, Maroc, 2006

"MIROIR DU PARC"Passerelle « Parc de l’Hermitage » Casablanca, Maroc 2004